Ia ora na !

Encore un message, presque tapé et terminé mystérieusement supprimé par canalblog ! Alors on recommence..

Ahe, petit atoll des Tuamotu, 12km2 de surface, un peu plus de 500 habitants, 3 vols par semaine, une passe remplie de poissons colorés, un magnifique séjour, dépaysement assuré !

On nous avait chaudement recommandé la pension Raita (du côté Toriri), notamment pour les talents de chanteuse et de cuisinière de la maîtresse de maison ; le moins qu'on puisse dire est que nous n'avons pas été déçus !

Pension Raita - Ahe - Polynésie Française |

On peut observer à Ahe (Tahiti et ses îles) de nombreuses espèces de requins (gris, pointes blanches et noires, ailerons blancs, dormeurs et occasionnellement des grands requins marteaux). C'est également le lieu de prédilection de raies mantas et léopards, mais aussi de tortues, napoléons et bancs de barracudas...

http://www.pension-raita.com

Petit aperçu perso :

Jolis petits fare, de 4 lits chacuns, disséminés sur la plage, côté lagon. Il aura fallu 4 jours à petit L. pour arrêter de dire 'Oh ! Maman regarde !' en montrant la carapace de langouste (hélas décimées par les pêches intensives, nous n'auront pas l'occasion d'en manger), entre coquillages et végétaux, qui décore la salle de bain.

Grand fare commun comme j'en rêve, tout ouvert, salon salle à manger, billard et baby-foot : parties endiablées !

Etroit ponton (aucun de mes enfants n'est jamais tombé, un petit miracle) duquel on peut admirer la ménagerie semi-domestiques de Raita et de Willy et 'salon du soir'.

En plus de la multitudes de poissons colorés et des bancs de petits mulets qui se promènent en permanence au pied du ponton, on peut admirer plusieurs raies pastenagues, ou raies armées (dasyatis pastenaca) dont le dard, situé au dessus de la queue peut infliger des piqûres très douloureuses, voire mortelles et les habituels requins à pointe noire (Carcharhinus melanopterus).

Une vingtaine de mètres dans les terres et c'est l'océan, son bleu, ses récifs, ses grosses vagues et son grand vent..

Et que fait on, une petite semaine dans les Tuamotu ? On se retrouve, on se repose, on s'overdose de poisson.. Récit en images.

D'abord, on se repose : levés 5h30 avec le soleil pour admirer la lumière dorée du matin sur le lagon..

.. on ramasse des coquillages..

.. on part à la recherche des plus gros bernard l'hermitte pour organiser des courses de vitesse et on hésite pas à les mettre 'au piquet' quand ils ne vont pas dans la bonne direction..

.. on cherche des crabes dans les récifs..

.. on se trouve des piscines privées..

.. on y prie..

.. on aurait bien aimé éviter de se casser la figure..

.. on fait la découverte des crabes des cocotiers, Birgus latro, plutôt d'énoooormes bernard l'hermitte, qu'Eric n'hésite pas à attraper à mains nues dans leur repère et dont les pinces cassent sans difficultés les cocos les plus dures..

.. on fait du bateau avec Eric..

.. on pêche ce qu'on veut manger..

.. et on se depêche de remonter sa prise si on ne veut pas que les requins se servent avant..

.. Thons, bonites en mer, perches pagaies, mérous, carangues, bec de canne et balistes dans le lagon..

.. on pique-nique et on babecute ce que l'on a pêché..

Une parenthèse sur le pique-nique : la sortie classique de toutes les îles du pacifique, sur un coin de motu inhabité, on fait cuire notre poisson tout juste pêché. Les garçons prennent un cours accéléré de pêche de bénitiers qui, arrosés d'un peu de jus de citron, vont composer notre apéro. Comme il fait chaud, on installe la table et les bancs de pique-nique dans l'eau, au milieu des mulets, des rori, et des enfants qui se baignent. Pour le poisson cru, on se penche un peu pour le faire mariner à l'eau de mer avant d'y ajouter légumes (si, si !) jus de citron et lait de coco. On mange tout ça dans une assiette, index-majeur et pouce faisant office de couverts (et de couverts de service aussi, d'ailleurs). Quand on a fini de manger, on rince l'assiette, toujours à côté de soi, ce qui permet aux poissons de se régaler et on descend du banc pour se prélasser dans notre eau de mer/cuisson/vaisselle.. Je ne suis pas exactement ce qu'on peut qualifier de 'précieuse' mais il faut parfois avoir le coeur (et l'estomac !) bien acroché ! Il ne manquerait plus qu'un enfant en plein apprentissage de la propreté .. mais c'est notre secret !

Et sinon, on paresse au soleil, coco fraîche et crème solaire..

..on oublie pas de se faire des câlins..

.. pleins de câlins..

.. on profite de son tonton..

.. on fait le point sur sa vie..

.. on se régale de plongées ..

.. on n'oublie pas de faire la sieste..

.. ni ses devoirs, maman n'a pas oublié le BLED ni le Wakou de Minou..

.. on explore la forêt primaire, c'est-à-dire originelle, vestiges des espèces végétales présentes avant l'arrivée de l'homme, dans laquel se trouvent des puatea (Pisonia Grandis), arbres majestueux aux troncs blancs et aux branches cassantes qui donnent une lumière toute particulière à cette forêt et qui se font rares en polynésie..

Outre les cocotiers (Coco nucifera), omniprésents en Polynésie mais planté par l'homme pour ses multiples usages, on trouve aussi le pandanus tectorius et Pipturus argenteus

le miki-miki Pemphis acidula, ka'hia Guettarda speciosa

Et quelques belles fougères..

Plus d'infos sur

La faune et la flore des "motu" : Les plantes Marie José Langlade

Les forêts de Pandanus forment des groupements ouverts où cohabitent Guettarda speciosa et Tournefortia argentea. PLus à l'intérieur, les Pisonia grandis sont mêlés à d'autres ligneux tels Calophyllum inophyllum ou "tamanu" ou "'ati", Cordia subcordata ou "tou", Cocos nucifera ou cocotier. Ils dominent une strate arbustive, Pipturus argenteus et Morinda citrifolia ou "nono" aux fruits nauséabonds mais comestibles .

http://www.atolls-polynesie.ird.fr

A la fin de cette dure journée, il faut encore vider et découper le produit de notre pêche..

.. et pourquoi attendre ? un morceau de foie frais (j'avoue, j'ai pas pu) ou des lanières de thon cru au gingembre citronné, un régal, (sauf pour minouche qui a décidé, bien qu'étrangère à la notion, d'être végétarienne de coeur et a refusé de manger du poisson pendant 5 jours.. sauf quand maman l'avait astucieusement noyé dans la sauce à la crème entre deux pommes de terre) ..

.. la vaisselle est toujours aussi vite faite, et la faune s'impatiente et n'hésite pas à venir réclamer les déchets de poissons qu'on ne lui jete pas assez vite..

.. on n'oublie pas de profiter du coucher du soleil avec une petite Hinano..

.. on s'organise une petite bringue où Raita nous fait découvrir son dernier album et ou les autres vacanciers, habitués des lieux, nous font découvrir leur punch à la vanille, après leur sauce au gingembre..

.. on s'essaye à la guitare hawaïenne..

.. et bien sûr au ukulele..

.. tout le monde participe..

.. et à la fin de nos repas gargantuesques, on n'hésite pas à partager les restes !

On se mobilise aussi pour ramasser des déchets.. le récif et la plage malgré toute leur beauté sauvage payent leur tribu à la civilisation : la mer refoule (probablement seulement une infime partie) des plastiques qu'elle charie et les dissémine sur la plage..

.. en 20 min nous avions ramassé plus que nos bras pouvaient porter de déchets divers ; la plupart étant des plastiques recyclables ou du verre. Ici, pas de tri, Fenua ma ne s'est pour le moment pas interessé aux déchets recyclables des atolls. On peut le déplorer quand on sait que, n'ayant pas d'eau douce, on boit ici quasi exclusivement de l'eau en bouteille..

.. dont les contenants finissent dans le trou, avec tous les déchets, un peu compostés, un peu brûlés et beaucoup enfouis. Initiative écolo de ma part : ramener nos bouteilles plastiques vides (+ qq autres trouvées sur la plage..) à Tahiti pour les mettre à recycler. Un gros carton qui finalement ne pesait que 2kg (un peu déçue, j'aurais pu en prendre plus !), ce qui ne nous créait pas d'excédent bagage, donc pas de surcoût et qui a terminé dans une des poubelles vertes de l'aéroport. Pas très compliqué, ce n'est certainement qu'une goutte de plastique en moins dans la mer, mais comme dit le colibri..

On profite que Willy soit le pompier de l'île..

.. pour être VIP sur la piste d'aterrissage de notre avion..

.. et on oublie pas d'en prendre plein les mirettes !

A bientôt !

Ahe, parenthèse enchantée

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