Avril, c'est le mois de la princesse

8 avril 2017

Ia ora na !

Le mois d'avril c'est (encore ?!) toujours la saison des pluies ici, mais c'est surtout la saison de l'évenement tant attendu depuis des mois par mini-miss : son anniversaire !

Le 6 avril 2011, certainement un des pires jours de mon existence ; le jour ou le drame, redouté depuis 2 mois et contre lequel nous avions tous, chacun à notre échelle, vaillament lutté s'est produit. Le jour où je n'ai pas pu empêcher mon bébé mon trésor de s'échapper de mon ventre et où elle a dû pour la première fois affronter les rigueurs du monde extérieur. C'est aussi le jour où une équipe de gens anonymes, jamais connus jamais revus ou presque lui ont sauvé la vie pendant que je gisais, complétement impuissante, à l'écart de tout, dans une vague salle de réveil dans un coin de cet hôpital où depuis 2 ans je passais le plus clair de mon temps, et que j'habitais H24 depuis 2 mois. Des souvenirs qui ne s'oublient pas, la lutte pour se réveiller, la terreur de ne pas savoir.. et les mensonges appaisants de Ludo, le retour dans ma chambre vide, pleine de l'énergie que donne l'adrénaline post-accouchement, la douleur physique de la césarienne qui se réveille, pas envie de dormir. Et dire que tu étais quelque part, pas si loin, que je ne te connaissais encore pas et qu'il allait falloir attendre qu'on veuille bien pousser mon fauteuil jusqu'à ta minuscule couveuse ou tu gisais, intubée, branchée de toutes parts, clignotante et si minuscule.. Ma chérie quand ton père m'a dit : 'elle est belle, n'est-ce pas ?' je te demande pardon mais ce n'est pas du tout ce à quoi j'ai pensé en découvrant ton si petit visage pour la première fois.

Et petite, tu ne l'étais pas tant que ça, puisque tu avais quand même réussi à peser 1150 grammes pendant ces 27 semaines de vie que nous avions eu en commun. S'en sont suivis 2 mois de batailles de tout les instants pour ta survie ; les progrès rapides que tu as fait au niveau respiratoire, puis la rechute, terrible, au moment où je t'ai reposée dans ta couveuse après une de nos premières sessions de 'peau à peau' ; les angoisses suscitées par l'équipe soignante faisant toujours de son mieux mais s'attachant surtout à ne pas nous donner trop d'espoir pour ne pas pouvoir se faire accuser de nous avoir déçus.. L'ignorance de quel serait ton état mental, les risques encourus de handicap visuel, moteur peut-être ? Et moindre de dyslexsie dans le futur.. L'impression de vivre non pas sur mais dans un nuage, brouillard épais d'incertitudes. Et le retour à la maison, chaque jour sans toi mais auprès de notre rayon de soleil, ton si petit grand frère que je retrouvais après une si longue séparation ! Ma propre déchéance physique, l'insurmontable épreuve des 3 étages à monter pour arriver dans cet appartement que nous allions bientôt quitter..

Et jour après jour, malgré tout, tu t'es accrochée, tu as vaillament lutté, grossi petit à petit (l'épreuve de la pesée, le verdict sans appel des quelques grammes en plus ou en moins, les savants calculs) respiré, pas guère mieux. Il a fallu te transfuser (des quantités de sang si ridiculement petites !), te faire faire des UV (avec tes petites lunettes de star !) te sevrer de morphine (quel cauchemar de tenir sa si minuscule poupée tremblante comme le dernier des toxicos en manque !) mais le 6 mai tu es finalement passé du côté des soins intensifs, les bébés 'moins pires' et petit à petit, nous avons recommencé à vivre, à espérer. Les premières tétées (en douce des puéricultrices, j'ai failli t'étouffer de lait, merci la culpabilité ; ) les premiers vêtements aussi ; bodys préma de petit bateau dans lesquels tu flottais complétement, la première turbulette que je t'avais cousu, avec ma soie sauvage si précieuse que je gardais pour les grandes occasions et qui ne t'est pas allée longtemps.. Et le chemin vers la chambre mère-enfant, lieu de tous les fantasmes des mères coincées en réa et aux soins intensifs parce que dernière étape avant le retour à la maison.. L'angoisse un peu pour moi aussi, de revenir vivre, ne serait-ce que quelques jours dans cet hôpital que j'étais bien contente d'avoir quitté ! Et le plaisir de te découvrir toute la journée, enfin de vivre avec toi, de pouvoir de faire sortir pour ta première balade.. et apprendre à se promener avec une bonbonne d'oxygène pour les 7 prochains mois. Et enfin le retour, non pas à la maison, puisque l'appart et vendu et papa s'occupe de démolir la nouvelle, mais encore et toujours à La Grande Motte. Les difficultés d'apprendre à gérer 2 enfants..

Mais ces si douloureux moments ne sont qu'un versant de ce que nous avons vécu ces jours là ; il y a eu aussi des fragments de douceurs, d'affect et de sollicitude qui nous ont beaucoup aidé à avancer. Il y a eu la complicité avec les autres mamans, dont je ne me rapelle même plus les noms mais dont le souvenir de leurs douceurs et de leurs douleurs restera à jamais en moi. Il y a eu les amies, si présentes qui n'hésitaient pas à venir partager (en fraude !) avec moi sushis, muffins au chocolat et qui ont pu me faire oublier pour quelques heures le drame dans lequel je vivais .. et parfois recueillir mon fils au milieu de la nuit ! Et la famille, bien sûr, présents, de près et de loin pour prendre soin de G. et Ludo malgré ses gardes et astreintes en tout genre qui a réussi à s'occuper de son fils, vendre notre appart, acheter notre maison et trouver un peu de temps pour amener des tartares de saumon et des boîtes de pâtes à sa pauvre baleine languissante..

Petit à petit, le spectre de ces affreux moments s'est éloigné, tu nous as rassurés par tes progrès constants ; nous savons que nous avons tous eu beaucoup de chance. Mais le vertige ensuite qui m'a saisie, de repenser à tous les obstacles surmontés, à tout ce qui aurait pu mal se passer a été terrible et beaucoup plus long à digérer. Et quand je repense à mon état de panique, le 14 avril dernier, quand au lieu d'une banale opération des végétations des complications m'ont fait à nouveau craindre pour ta vie, je mesure à quel point il est terrible de se sentir impuissant pour ceux qu'on aime. _MG_3483

Juin 2011

Mais aujourd'hui, tu fêtes tes 6 bougies et, même si tu ne seras jamais coureuse de fond, si tu as besoin de Clémentine, ta nouvelle amie orthophoniste pour t'apprendre à mieux t'exprimer, tu respires la santé et tu fais ma fierté !

Décembre 2011 ; bientôt débarrassée de tous ces tuyaux !

Avril 2012

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Avril 2013, 6 mois paradisiaques sur un caillou à l'autre bout du monde ; elle ressemble à tatie Esther ; )

Avril 2014 : une belle fête à Antgnargues où nous avions réuni toute la famille pour célébrer tes 3 ans

Avril 2015

Avril 2016 ; avec ta marraine pour tes 5 ans !

Avril 2017 : 3+1+2

Mamam est ZP ; en théorie elle ne voulait pas trop de cadeaux.. mais elle s'est un peu lâchée ; ) Au moins, elle a sorti ses plus beaux furoshiki !

Petite spécialité familiale : blinis/truite fumée/oeufs de lompe/échalotte pour fêter dignement l'évènement en famille..

.. avant la soirée avec les copains.. (Couleur Cacao pour le gâteau)..

Les inséparables !

Les deux larrons

.. Et on a remis ça avec les copains de l'école !

Gateau 'kinder délice'. Vous aurez remarqué qu'on recycle les bougies de l'anniversaire de pap a et maman, plutôt que d'en racheter (ZP !)

Les cloches sont aussi passées chez nous.. entre 2 averses et en hauteur pour que les chiens n'en profitent pas avant !

Le gala de danse

Apprendre le mercredi que tu dois faire un nombre certain de costumes de danse pour le gala de ta pitchoune qui a lieu le dimanche : check. La 'bonne nouvelle' c'est que l'école de danse s'occupe de ceux en tissu et qu'il ne me reste QUE ceux en feuillage à faire.. et notamment celui en auti que j'ai fait il y a un mois et qui doit être bien sec.. ou pas.

J'avoue, j'ai tenté le :'ma chérie, tu as vraiment envie de le faire ton spectacle ?' et, vu la réponse, j'ai bien du m'atteler à la tâche, c'est à dire trouver quelqu'un qui sache qui faire avec ces costumes, et me l'explique, quelqu'un qui puisse m'apprendre à tresser du pandanus, quelqu'un d'autre encore pour me faire les couronnes de fleurs, quelqu'un pour me tresser (à prix d'or) des vieux auti jaune pour faire comme des vieux, des nouvelles copines pour passer une bonne partie de la nuit à tresser, coudre des feuilles, enfiler des tiaré.. et un mari pour faire quasi le tour de l'île à la recherche d'encore plus de tiaré ! (ce WE là, il n'y avait probablement plus un bouton de tiaré sur tout Tahiti ; rien que 400 ont été nécessaire pour réaliser le costume d'A. !)

En attendant d'enflammer le dance floor, petite matinée entre filles au Radisson (pardon au Pearl, j'y arriverai jamais !) avec un bon cocktail de fruit frais pour miss.. et un bon café pour sa mère !

Cousue (une première pour les smocks, pas galère duuuu touuut, merci les tutos vidéo !), tressée, bien fleurie et même maquillée.. prête à entrer en scène !

Il est pas beeeaaaauuu le tutu rose ?? Pour ce qui est du costume sec, comme le temps qu'il a passé sur scène n'a pas dépassé les 45 secondes (vidéo à l'appui !) je n'ai pas eu le temps de faire de photos.. Mais le rapport temps d'utilisation/sueurs froides pour maman ne m'a pas tellement plu !

Une chose est sûre en tout cas ; elle s'est régalée !

Bon après, j'avoue, ça a un peu dégénéré :

Last but not least.. le colis de papou est arrivé, avec des cadeaux pour toute la famille, et notamment plein de produits bio, ZP et home made par ma petite soeur qu'on va se faire un plaisir d'essayer.. et qui sentent divinement bon !

Tout le monde a été gaté..

Et ça va Tic-Tac-Boomer pendant les vacances !

Sont également arrivées de France (chez les Tourneur) les plus magnifiques chaussures de demoiselle d'honneur dont la miss rêvait pour avoir longuement admiré celles de Toscane et d'Isaure :